manie de se ronger les ongles

L’homme moderne est parfois victime de ses propres habitudes, de comportements répétitifs qui peuvent parfois le desservir. Parmi ces comportements, il en est un dont on parle peu : l’onychophagie. Ce terme, qui semble sorti d’un manuel de biologie, désigne tout simplement l’habitude de se ronger les ongles. Une habitude qui peut paraître anodine, mais qui cache souvent des troubles plus profonds.

L’onychophagie, plus qu’une simple habitude

Derrière l’onychophagie se cachent souvent un stress et une anxiété omniprésents. Ce comportement répétitif est en réalité une réponse à une situation d’inconfort, une manière pour la personne de retrouver son équilibre.

L’onychophagie est classée parmi les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Le rongement des ongles est un comportement qui se répète de façon incontrôlée, au point de causer des lésions cutanées.

Le trouble obsessionnel compulsif est une maladie psychiatrique caractérisée par des obsessions et des compulsions. Les obsessions sont des pensées, des images ou des impulsions répétitives et indésirables qui envahissent l’esprit de la personne. Les compulsions sont des comportements répétitifs ou des actes mentaux que la personne se sent poussée à accomplir en réponse à une obsession.

origines psychologiques

 

La dermatophagie et la dermatillomanie : quand la peau devient une obsession

L’onychophagie n’est pas le seul trouble lié à la peau. La dermatophagie et la dermatillomanie sont deux autres troubles qui touchent la peau et les ongles.

La dermatophagie est le fait de se ronger la peau autour des ongles. Ce comportement peut entrainer des lésions cutanées et des infections.

La dermatillomanie, elle, est le fait de se triturer la peau de façon compulsive. Cela peut aller de la simple habitude de se gratter à une véritable obsession qui peut conduire à des blessures et des cicatrices. Comme l’onychophagie, ces deux troubles sont souvent liés à un état de stress ou d’anxiété.

La trichotillomanie : quand les cheveux entrent en jeu

Outre les ongles et la peau, les cheveux peuvent aussi être la cible de comportements répétitifs. La trichotillomanie est le fait de se tirer les cheveux de façon compulsive. Ce comportement peut entraîner une perte de cheveux et des lésions du cuir chevelu.

La trichotillomanie est souvent associée à un sentiment de tension avant l’acte, et à un sentiment de soulagement ou de satisfaction une fois celui-ci accompli. Comme pour les troubles précédents, la trichotillomanie est souvent liée à un état de stress ou d’anxiété.

Quelles solutions pour lutter contre ces comportements ?

Il existe plusieurs façons de lutter contre ces comportements, et la première étape est d’en prendre conscience. Une fois que la personne a pris conscience de son comportement, elle peut mettre en place des stratégies pour le contrôler.

La thérapie comportementale et cognitive (TCC) peut être utile pour aider la personne à identifier les situations déclenchantes et à développer des stratégies pour faire face à ces situations.

Dans certains cas, un traitement médicamenteux peut également être envisagé. Ce dernier doit être prescrit par un médecin et faire l’objet d’un suivi régulier.

Enfin, pour le cas spécifique de l’onychophagie, l’application de vernis à ongles amer peut aider à dissuader la personne de se ronger les ongles.

Se ronger les ongles, se tirer les cheveux, se triturer la peau… Ces comportements peuvent sembler anodins, voire insignifiants. Pourtant, ils sont souvent le reflet d’un mal-être plus profond. Comprendre ces comportements, c’est aussi comprendre ce que la personne essaie de nous dire à travers eux.

Il faut donc porter un regard bienveillant et compréhensif sur ces troubles. Ils sont le signe que quelque chose ne va pas, que la personne est en souffrance. Il ne s’agit pas de les juger, mais de les comprendre, de les accompagner, pour aider la personne à retrouver son équilibre.

Se ronger les ongles n’est donc pas qu’une simple manie. C’est une réponse à une situation de stress, d’anxiété. C’est le signe d’un trouble obsessionnel compulsif, une manière pour la personne de retrouver un semblant de contrôle sur sa vie. Une manie qui, loin d’être insignifiante, nous en dit long sur l’état psychologique de la personne.

Alors la prochaine fois que vous vous surprendrez à vous ronger les ongles, demandez-vous : qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’est-ce que je cherche à contrôler ? Qu’est-ce qui me stresse ? Et surtout, comment puis-je améliorer mon bien-être ?

Car après tout, ne dit-on pas que nos ongles sont le miroir de notre âme ?